Introduction générale

General Introduction

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Dans la complexité de nos sociétés contemporaines, où la relation à l’Autre et la perception de l’Autre sont sous-tendues par un rapport de proximité ou de distance relative, la définition et les modalités du lien social restent sans cesse questionnées (Durkheim, 1893 ; Simmel, 1981 ; Paugam, 2009). Et cela, dans un contexte en forte mutation. L’exemple le plus prégnant est celui d’Internet et des technologies de l’information et de la communication (TIC), qui en modifiant les distances perçues entre les individus, ont également modifié les paramètres de la communication sociale (Hérault et Molinier, 2009) et ont contribué à remanier les liens sociaux (Lauru, 2009). Une complémentarité entre des formes de sociabilité induites par les modes de communication connectés et non connectés semble exister (Chaulet, 2009), que l’on retrouve dans la thèse de la « complémentarité/induction » défendue par Alain Rallet (2000) et selon laquelle « l’usage croissant des TIC accompagne voire stimule la demande de déplacements » (Rallet et al., 2009). Ce faisant, les TIC n’ont pas provoqué une diminution des rencontres entre individus, mais une évolution des relations créées. Dans le même temps, nous vivons dans un contexte social et professionnel profondément interculturel, marqué par une croissance des mobilités des individus et dans lequel la compréhension des pratiques de communication (verbales, non verbales, symboliques, etc.), mêlée à une meilleure connaissance des cultures des groupes constituant notre société, contribuerait pleinement à un dialogue positif et constructif. Or, l’actualité sociale reflète chaque jour les conséquences désastreuses d’une distance culturelle mal maîtrisée par les individus, alors que dans le même temps les bienfaits de la proximité culturelle passent relativement inaperçus dans les médias.

Au final, que la distance soit comprise au sens de distance spatiale, temporelle, technologique, sociale, culturelle, économique (Jacquinot, 1993), physique ou psychique (Marc et Picard, 2008), elle « exprime un écart dont chacun reconnaît qu’il ne doit pas être trop important au risque que les relations qui unissent les acteurs soient trop distendues pour que la communication puisse s’établir » (Paquelin, 2011, p. 566). La distance mal maîtrisée éloigne, tandis que la proximité rapproche, relie. De fait, la distance ou la proximité qui existent entre les acteurs influencent la nature de leur relation et en conséquence le lien social. C’est précisément le couple formé par la distance et le lien social qu’il nous intéresse d’interroger dans ce numéro. Avant de définir plus précisément notre problématique, nous proposons d’expliquer plus précisément ce que nous entendons par reconfiguration de la distance et lien social.

La reconfiguration de la distance

Parler de la distance revient, dans son acception la plus simple, à évoquer un écart physique qui sépare deux points géographiques et qui peut être mesuré objectivement. Plus la distance spatiale entre deux individus est élevée et plus la communication entre eux est difficile. Ainsi, l’apparition du téléphone fixe, puis mobile, le développement des TIC, ont contribué à réduire ce type de distance en offrant aux individus des possibilités d’être plus proches dans leurs actes de communication quotidiens (Rallet et al., 2009). Des parents peuvent vivre en France et parler régulièrement avec leurs petits-enfants qui se trouvent à l’autre bout du monde via Skype : ils se parlent, ils se voient, des relations se créent et se développent. Les TIC « suppléent la distance et aident à rétablir une proximité relationnelle menacée par la séparation géographique » (Licoppe, 2002, p. 178), elles entretiennent les relations à distance, elles ont modifié notre rapport à l’espace physique (Rallet, 2000).

La composante spatiale a été au cœur des travaux sur la formation à distance (FAD) pendant de nombreuses années. Les chercheurs se sont interrogés sur la manière de favoriser la mise en relation des apprenants et des enseignants éloignés physiquement, afin d’améliorer le processus de formation. Et peu à peu, la définition de la distance s’est élargie, elle a été complétée, notamment par Geneviève Jacquinot (1993) qui a proposé de lui ajouter plusieurs composantes qui ne se mesurent pas de manière objective mais qui induisent un écart entre soi et l’autre, qui empêchent de se sentir proches alors que parfois seuls quelques centimètres séparent les individus, clarifiant et développant ainsi le concept. Parmi ces composantes, nous en reprenons plusieurs qui sont particulièrement pertinentes dans les actes quotidiens de la communication. Par exemple, la distance peut être temporelle. Lorsqu’un individu envoie un message, il ne sait pas quand le récepteur le consultera ; il existe un délai de lecture et de réponse, au cours duquel des événements peuvent survenir et perturber le décodage du message reçu ou la réponse formulée. La distance intergénérationnelle pourrait être considérée comme une sous-composante de la distance temporelle. Elle définit l’écart que sont susceptibles de rencontrer des individus d’âges différents lorsqu’ils interagissent ensemble. La distance technologique touche à l’utilisation des médias ; elle peut créer un déséquilibre dans la communication entre individus. La distance sociale et culturelle prend appui sur le contexte social, éducatif, économique et culturel de chaque individu, sur ses expériences personnelles et professionnelles, sur ses comportements. De fait, en raison de toutes ces composantes, l’on peut être distant d’un individu en raison de ce qu’il est ou de ce qu’il fait, simplement. La distance apparaît alors comme un concept complexe, dont la dimension spatiale n’est pas forcément la plus déterminante dans la relation à l’autre.

Plus tard, les chercheurs en FAD sont passés de « la notion de distance qui sépare à celle de proximité qui relie » (Paquelin, 2011, p. 566). La question de la présence dans la distance, définie comme « l’une des composantes de l’efficience des dispositifs » (Paquelin, 2011, p. 566), a été posée (Peraya, 2014). En économie et en gestion, le concept de proximité a également eu du succès depuis les années 1990, de nombreux chercheurs considérant la proximité comme « une dimension déterminante » dans diverses situations de gestion (Gomez et al., 2011, p. 13). Et l’on retrouve ici aussi une complexité dans la définition de la proximité avec une complémentarité entre celle dite géographique et celle dite organisée. Cette dernière « concerne différentes manières qu’ont les acteurs d’être proches, en dehors de la relation géographique » (Torre, 2010, p. 415) ; elle repose sur une logique d’appartenance (les individus ont les mêmes relations, font partie d’un réseau) et de similitude (les acteurs partagent des ressources matérielles et/ou cognitives).

Au final, dans ce numéro, nous proposerons d’envisager la distance dans différents contextes, selon différentes approches disciplinaires, dans plusieurs de ses composantes. Nous souhaitons mieux la comprendre, la décomposer, l’analyser, tout en gardant à l’esprit la question de « la bonne distance », celle que Didier Paquelin définit comme le fait de « se situer ni trop loin ni trop près d’autrui, mais dans un espace-temps-social qui délimite et contient la zone d’activités participatives des sujets qui correspond à ce que ces acteurs sont en capacité de réaliser à la fois individuellement et collectivement pour répondre à un besoin » (2011, p. 565). Et pour définir « la bonne distance » dans la société actuelle, il est nécessaire de comprendre ce qu’est le lien social et ce qu’il est devenu.

Le lien social dans les sociétés contemporaines

S’intéresser à la notion de distance, et particulièrement dans le cadre des sciences humaines et sociales, c’est introduire un questionnement sur le lien social, sur le rapport qui existe entre soi et les autres, sur une unité de mesure du couple distance/proximité qu’il est difficile d’évaluer de manière objective. L’évolution rapide et exponentielle des TIC a indéniablement offert de nouvelles perspectives et de nouvelles modalités à la représentation et à la formulation de ce qu’est le lien social. Dans le même temps, son observation dans nos sociétés contemporaines converge vers le constat d’un lien social délité, fragilisé. On ne saurait, évidemment, réduire ce constat à l’évolution technologique, ce serait occulter la complexité de la notion de lien social et l’adosser uniquement au contexte technologique. Pour autant, il est indéniable que l’émergence de nouveaux outils de communication induit une transformation des modalités des rapports entre les individus et que cette évolution engage de nouveaux questionnements. Comment envisager les liens sociaux qui s’établissent dans le contexte professionnel avec le développement croissant du télétravail lorsque les acteurs démobilisent la présence physique ? Comment qualifier la relation « d’amitié » lorsque se multiplient les « amis » sur les réseaux sociaux et que ceux-ci se trouvent dans une proximité ou distance (affective, spatiale, idéologique…) toute relative ?

Serge Paugam (2009) offre, dans la catégorisation qu’il propose, une opportunité de saisir la typologie des liens sociaux qui fondent l’interdépendance de l’homo sociologicus avec ses contemporains. Cette approche est particulièrement éclairante dans la mesure où elle permet d’établir une grille de lecture commune. En effet, chacune des contributions de ce numéro cible, identifie et analyse en perspective du curseur de la notion de distance, au moins un des quatre types de liens sociaux identifiés par Serge Paugam : le lien de filiation, le lien de participation élective, le lien de participation organique et le lien de citoyenneté. Quelles sont les caractéristiques de chacun de ces types de liens sociaux ? Le lien de filiation est ce lien premier, celui que chaque individu tisse depuis les premiers moments de sa vie avec l’ensemble des individus qui vont former son environnement familial. Le lien de participation élective s’inscrit davantage dans le second cercle de sociabilité des individus. En effet, les groupes sociaux qui entourent les individus sont formés par des regroupements autour de centres d’intérêt, au sens large du terme. Nous entendons par cela les amis, les associations… Le lien de participation organique est le lien qui nous attache aux obligations professionnelles par exemple. Les individus participent aux activités de structures et dans ce cadre sont reliés à d’autres individus. Enfin le lien de citoyenneté englobe l’ensemble des interactions entre les citoyens d’une société donnée.

L’individualisation croissante s’exerce au sein de sociétés évolutives, dont les cultures se transforment, se modèlent, s’entremêlent jusqu’à, parfois, s’uniformiser. Les mœurs et les coutumes évoluent. Au cœur de cette dynamique, l’appréhension, les rapports, et le sentiment d’appartenance non seulement à la société mais aussi plus fondamentalement au(x) groupe(s) se déplacent sur un curseur indicateur de la distance que chaque individu positionne de manière intuitive à l’aune d’une échelle de valeurs et de représentations. La mesure de cette distance est révélatrice de la dynamique propre aux cultures. En effet, les modifications des représentations de l’édifice familial esquissent un exemple convaincant. Nous constatons, ces dernières années, une pluralité de scénarii de réactions face la diversité des schémas familiaux (familles homoparentales, reconstituées, couples homosexuels, mixité religieuse, sociale, culturelle ou encore linguistique). Certaines sociétés intègrent plus ou moins rapidement ces modifications à leur culture dans le même temps que l’individu se positionne à une distance qui lui est singulière par rapport à ces cultures en mouvement.

Le constat pessimiste et morose d’un lien social en processus de dé-liaison, admis par un bon nombre de spécialistes, n’en efface pas pour autant la réémergence des « tribus ». Réunis et convergents vers des idéaux, des croyances et des expériences communes, les « tribus » s’établissent sur la base de la notion de confiance. La confiance que chacun est en mesure d’investir est conditionnée par la compréhension de ce qu’est la « bonne distance », celle qui permet de s’engager dans une zone dans laquelle va se définir la nature du lien social. Pour autant, « la bonne distance » n’est pas l’apanage des « tribus », car plus encore que la nécessité de se retrouver dans un contexte groupal, un vivre ensemble harmonieux implique de coordonner ce qui relève de la bonne distance. Nombre de contextes différents nous informent sur la qualité du lien social « à bonne et juste distance » : contexte de solidarité, de fragilité, d’apprentissage ou de réalisation d’un objectif commun.

La problématique du numéro de la revue

L’on peut examiner la question de la distance et la nature du lien social en partant d’un constat paradoxal : alors que nos sociétés sont hyperconnectées grâce aux technologies numériques de l’information et de la communication, et que nos connaissances sur l’Autre sont croissantes grâce aux apports des recherches sur l’interculturel, le couple distance-proximité, contextualisé à la sphère privée (familiale, amicale, religieuse, etc.) ou à la sphère publique (travail, réseaux sociaux, etc.), reconfigure à diverses échelles le lien social. En effet, nous disposons davantage d’outils pour communiquer plus facilement et plus immédiatement, les fenêtres sont grandes ouvertes sur le monde et la compréhension de l’Autre, toutefois, les sociétés sont de plus en plus en prise à une crise du lien social. C’est ainsi que ce numéro se construit pour répondre à la question suivante : comment la reconfiguration de la distance modifie-t-elle le lien social dans les sociétés contemporaines ?

Ce numéro n’a pas pour objet de faire un état des lieux de ce qui éloigne et de ce qui rapproche les individus dans la société. Partant de l’idée que la distance ne saurait être limitée à une singularité restrictive, mais bien au contraire, qu’elle s’exprime dans une pluralité de contextes (physique et spatial, historique et temporel, sociétal, interculturel, symbolique, religieux, numérique, migratoire, etc.), les articles émanent de diverses disciplines (sciences de l’information et de la communication, civilisations étrangères, sociologie, gestion, etc.), ils explorent la distance dans différents contextes (le milieu médical, éducatif, militaire, la formation à distance, l’espace public…), ils envisagent une pluralité de formes de liens sociaux et répondent à la problématique posée sous divers angles.

La présentation des articles

La notion de distance prend en compte plusieurs dimensions, nous l’avons vu. Elle se mesure notamment dans un territoire, lui-même habité par une culture, rappelant que, dans sa définition la plus simple, la distance s’exprime par un écart physique qui sépare deux points géographiques. Et dès lors que cette distance physique augmente, la distance culturelle augmente également, mêlant ainsi distance objective et distance subjective (celle qui s’exprime entre deux cultures différentes par exemple). Alors que la mobilité internationale s’accroît, alors que l’on parle d’internationalisation des sociétés, on peut se demander comment évoluent ces distances objectives et subjectives et quelles sont les conditions de ces évolutions ? Quel(s) impact(s) cela a-t-il sur le maintien, la création de liens sociaux entre les individus ? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans les deux articles qui démarrent le numéro, puisqu’ils analysent les composantes géographique, culturelle et même technologique de la distance, dans trois contextes différents. Ici, la composante contextuelle et géographique viendra éclairer la question du couple distance et lien social. La contribution de Lu Liu et Sébastien Rouquette, d’abord, analyse l’impact de la composante culturelle de la distance sur la création de liens sociaux verticaux et symboliques, en examinant la réception d’une série télévisée par un groupe de jeunes Chinois et de jeunes Français. Les résultats soulignent combien l’analyse culturelle doit prendre en compte le contexte économique et politique dans lequel sont immergés les individus. Avec Camila Areas, la question de la distance culturelle, ainsi que celle du contexte politique, sont toujours présentes. L’auteure du second article propose une analyse sémiotique de la couverture de presse de « l’affaire de la burka » en France et montre comment la symbolique d’un objet crée de la distance entre les individus dans l’espace public.

Si la notion de distance est objectivement mesurable lorsqu’elle se circonscrit à un ou plusieurs territoires, il est en revanche beaucoup plus ténu de l’approcher objectivement lorsque la distance s’exprime au travers de la relation entre individus. Dans les trois articles qui suivent, les contributions abordent la question de l’intimité et de la relation à l’autre dans la reconfiguration de la distance. C’est de distance sociale dont il est question ici. Nous évoluons dans des sociétés complexes, de plus en plus individualisées. Il est communément admis que malgré des moyens de communication de plus en plus performants, le lien social, dans sa définition la plus générique, se délite paradoxalement de plus en plus. Pour autant, ce constat rencontre ses nuances, ses points d’inflexion dans ces trois articles. Non seulement la définition de cette distance sociale sera abordée dans chaque contribution et dans le même temps, l’importance de la dimension subjective de la distance, mais il sera également question d’analyser l’impact des TIC dans la création des liens sociaux. Ainsi, dans le troisième article, Patrick Ralet et Pascal Brassier examinent les relations de distance/proximité qui se mettent en place entre un couple constitué d’un médecin et de sa patiente, dans le traitement du cancer du sein. Ils révèlent la complexité des situations et mettent en lumière la composante subjective de la distance. Avec Agnès Bernard, c’est encore un couple qui est analysé dans son intimité, mais cette fois il s’agit de la situation des militaires en situation d’éloignement et la relation entretenue avec leur famille. Ce quatrième article montre comment l’usage des TIC permet de réduire la distance physique et de redonner un semblant d’intimité aux familles. Tony Orival présente, dans le cinquième article, une réflexion sur le couple distance/proximité dans le contexte scolaire. Ajuster de manière harmonieuse la distance dans une relation pédagogique relève de la formation des enseignants, mais comme le montre l’auteur dans son étude au travers d’un exemple, la gestion de la distance en contexte pédagogique est un défi supplémentaire pour les professeurs.

La notion de distance est pluridimensionnelle. Elle semble revêtir des caractéristiques immuables lorsque celle-ci se traduit de manière géographique et que l’on peut comptabiliser les kilomètres qui séparent les individus. Nous avons vu également que la notion est davantage plastique lorsque la distance s’exprime dans l’interculturalité ou dans la relation à l’Autre. Il reste à explorer la manière par laquelle les relations à distance s’organisent. Les quatre derniers articles de ce numéro introduisent la notion d’agencement de la distance. Que se passe-t-il lorsque la distance ou la proximité a été déterminée par une organisation et imposée aux membres qui la composent ? En quoi cela influence-t-il la création de liens sociaux entre les individus ? Dans le sixième article, les TIC sont analysées en situation de formation à distance (FAD). Manuella Jacob et Annick Rivens mettent la création du lien social au centre de leur contribution, comme facteur de réussite d’un dispositif de FAD. La contribution de Younes Quaram et de Bertrand Faure permet de mettre en lumière les problématiques de la gestion entrepreneuriale à distance en prenant en compte l’exemple de la gestion d’entreprises franchisées. Ce septième article propose une analyse du cas d’une franchise de distribution de carburant, ce qui permet de focaliser la réflexion autour du management à distance. Anais Theviot est l’auteure du huitième article. Elle propose une analyse du militantisme à distance. Prenant l’exemple de militants du parti socialiste français, cet article nous permet de saisir quelles sont aujourd’hui de nouvelles modalités de militantisme (via les réseaux sociaux) et en quoi ces nouvelles modalités introduisent de nouveaux engagements militants ou pour le moins de nouvelles formes d’expression du militantisme. Enfin, Olivier Dupont ferme le numéro avec une contribution qui prend en compte la notion de distance dans sa dimension temporelle et nous propose une réflexion autour des injonctions de notre environnement à l’immédiateté. Ainsi ce dernier article nous permet-il d’introduire une composante tridimensionnelle à la notion de distance, lui conférant, selon les propres mots de l’auteur, une épaisseur.

Tout au long de la lecture de ce numéro, le lecteur découvrira la variété des contextes étudiés par les auteurs, la diversité des distances examinées, la pluralité des types de lien social explorés et la réponse apportée par chacun à la problématique. Tous mettent en relation des composantes particulières de la distance et du lien social permettant ainsi de commencer à construire une réponse globale qui sera présentée en conclusion.

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Citer cet article

Référence électronique

Cécilia BRASSIER-RODRIGUES et Olivia SALMON-MONVIOLA, « Introduction générale », K@iros [En ligne], 3 | 2019, mis en ligne le 27 mars 2019, consulté le 28 mars 2024. URL : http://revues-msh.uca.fr/kairos/index.php?id=107

Auteurs

Cécilia BRASSIER-RODRIGUES

COMSOC, Université Clermont Auvergne

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Olivia SALMON-MONVIOLA

COMSOC, Université Clermont Auvergne

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