3 | 2018
Sociopoétique du repas

Sous la direction de Sylviane Coyault

À coup sûr, le topos du repas se prête à une étude sociopoétique… à la fois parce qu’il concerne un moment essentiel de la vie sociale, et parce qu’il présente un lien consubstantiel avec la littérature de tous les temps, et de tous les mondes. Le repas c’est à la fois manger et parler ensemble. Dès lors, « pour le meilleur et pour le pire, mets et mots sont liés », remarque Nathalie Peyrebonne. En effet, les plaisirs de bouche suscitent une alliance joyeuse – et quelque peu convenue – entre « la fourchette et le stylo » : les cartes des restaurants rivalisent en inventions poétiques, et la métaphore alimentaire se présente tout naturellement sous la plume des écrivains.

George Emmanuel Opitz, Le restaurant d'huîtres au Palais Royal, 1831,